Chez moi, on ne se voit pas souvent,
On s’engueule en coup de vent,
Il y a des éclats, des coups au cœur,
On se chamaille entre frère et sœur...
Le grand reste un mystère depuis longtemps
On s'est perdu par mauvais temps
Il se cache derrière des sourires,
La pudeur le plus dur des cuirs
La moquerie en bandoulière
Et le savoir en étendard
Ses phrases en boulet de canon,
et je rêve d'une conversation
Je le devine déjà,
souriant prudemment, touché,
comme un enfant
Pourtant il ne dit rien.
Mais je l'enlace fort dans mon coeur
Et je l'aime et je le sers
Dans ma poitrine contre mes peurs
Pas trop près, pour pas qu'il s'effrait
Chez moi, on est aimé, on est chéri,
Protégé par la vie
Y a des tabous, des manières de faire
Il y a ma mère et puis y'a mon père
Mon père qui aime sans le cacher
Sans le dire et sans y penser
Il s’émeut de ce temps qui passe
Des petits, qui ont pris la place
Il est tout fier de ses gamins
Qui ont prit mieux que le bon chemin
Mais plutôt encore que de le dire
Il préférera encore sortir
Alors on reste à bonne distance
Des fois que les sentiments débordent
On sait pas s'dire
Combien on s'admire
Mais je l'enlace fort dans mon coeur
Je l'emmène dans mes valises
Je veux bien de sa pudeur
C'est son amour qui vise...
Chez moi, on est entier, on est chéri
On y parle, on y cri
Y 'a des secrets et des non-dit et il puis il y a aussi ma mère
Elle a des peurs, s'fait du soucis
Du lundi au dimanche midi
Tu te sens toujours à coté
Jamais vraiment comme il faudrait
Mais ma mère elle te rasure
Quand la petite fille n'est plus trop sure
Ma mère, c'est une héroïne,
Je connais pas plus courageuse,
Elle donnerait son coeur au mendiant,
et sa tête au reste du temps
Dans la famille c'est le pilier
Le modèle à écorner
Et je l'enlace fort dans mon cœur
Prend son amour même étouffant
Dans mes distances j'lui ouvre mon coeur
Qu'elle voit que je suis grande maintenant...
Chez moi, on est heureux, on est unis
pas tout le temps, pas à vie
On se construit ailleurs aussi
Et puis il y aussi le petit
30 ans et un enfant et demi
Je l'envie tellement de ce bonheur
Même si des fois je me sens ailleurs
Un peu exclue, un peu de rencoeur
Même si des fois je me sens nulle
De n'pas savoir dire qu'il me manque
De voir qu'on r'prend les habitudes
De pas s'parler, d'laisser passer
J'voudrais être tante, pas que de coeur
Lui dire que j'suis fière d'être sa soeur
Que ses silences me font peur
Même si j'suis celle qui fout tout en l'air
Et je l'enlace fort dans mon coeur
Et le couvre de souvenirs
Qu'il oublie pas qu'il a une sœur
Maladroite parce que fragile
Et j'les enlace fort dans mon coeur
N'espérant aucun devenir
Juste se voir un peu plus d'une heure
Et y prendre du plaisirs
Juste du plaisirs...
Wahou...
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