J'ai fais un rêve cette nuit, bizarre, où j'achetais un pain au chocolat et un coca à un camion qui récupérait des sous pour des sdf, et comme je squattais un peu trop longtemps à discuter ils finissaient par me foutre dehors parce que je restais trop longtemps. En fait on me prenait surtout pour une SDF qui cherchait à se mettre à l'abris de la pluie.
C'est con mais ce rêve reflète exactement ce que je ressens en ce moment. Toujours me sentir à part, de trop, et être prise pour ce que je ne suis pas. Ah, c'est sur je pourrais être un fabuleux sujet de psychanalyse mais pour cela il faudrait que je puisse être ce qui m'empêche de ne pas être... attachante.
Je n'ai jamais bien compris ce qui m'empêchait d'être immédiatement aimé des autres. Sans doute mon coté grande gueule, qui ose tout et qui n'a peur de rien. Peut-être... Sauf que tout ça n'est qu'un masque. Une jour une copine pourtant assez proche m'a dit: "toi tu es tellement sure de toi...". Je suis tombé d'un gratte-ciel comme dirait l'autre. Moi sure de moi? Moi qui rêve d'avoir le poids de Kate moss, la taille d'Adriana Karambeu, d'être goalé comme Monica Cruz, d'avoir l'intelligence d'Ariane Mnouchkine,... Non moi, je ne suis pas sure de moi. Si je prends la parole c'est pour ne pas (ne plus?) me laisser bouffer. Si je conseille, c'est pour ne pas qu'on me pose des questions, qu'on ne voit pas mes failles. Parce qu'à l'interieur de moi je suis lacérée, perdue, et blessée au moindre mot.
Je suis de celles qui analysent tout, essaient de comprendre le pourquoi de ce mot, qui cherche la raison d'un acte, d'un geste. Je ne veux jamais condamner. Car pour moi tout a une raison, chacun a le droit de se tromper de faire des mauvais choix, d'avoir un moment de folie, ou d'agir sous le coup de l'énervement. Et tout le monde a le droit a la rédemption. Mais en fait c'est épuisant d'agir comme ça. Et personne n'agit comme ça. Du coup, tu te retrouve toujours du coté de celui qui a tord pendant que tu cherches des excuses atténuantes à l'autre. ça pourrait paraitre sadique vu commet j'expose les choses, mais pourtant je reste persuadée que ma façon de voir les choses est la bonne. ça n'empêche pas les sanctions, mais ça permet de vivre en meilleur sérénité, en meilleur cohésion si sans cesse on tente de comprendre l'autre.
je suis persuadée d'être dans le juste. Mais le monde qui m'entoure ne fonctionne pas comme ça. J'ai donc la constante sensation d'être un alien dans un monde auquel je ne m'adapte pas. Et qui ne s'adaptera jamais à moi. Est-ce que je suis condamnée à être un alien?
Pourtant quand je lis "Plaidoyer pour l'altruisme", je vois bien que je ne suis pas la seule à penser comme ça... Mais faut-il que j'aille vivre dans un temple tibétain à l'autre bout du monde pour pouvoir vivre comme je l'entends? Car oui, je suis d'accord avec Matthieu Ricard, mais tu ne peux vivre ainsi, finalement que si tu es exclue du monde, si tu t'en exclue.
Alors voilà, ma question philosophique du matin, suis-je donc condamnée à être mal-aimée, désaimée parce que j'essais de comprendre le monde qui m'entoure et j'essais de m'exclure du sentiment de haine? Est-ce qu'il y a d'autre personne qui fonctionnent comme moi? ou dois-je dire disfonctionnent comme moi? Je crois que je suis fatiguée d'être celle qui ne veut pas se défendre d'être ce qu'elle est... Je crois que je suis un peu triste aussi, d'ailleurs d'être qui je suis: une alien...
Si moi je pense comme toi, et oui c'est épuisant! C'est d'ailleurs pour ça que nos routes se sont croisées et qu'on s'est apprécié.
RépondreSupprimerPeut être qu'il faut que tu prennes du recul, genre, force toi à ne plus penser "un quart d'heure par jour"!
ça raisonne en moi ton texte. Tu as raison de vouloir comprendre les autres, même si c'est pas toujours simple.
RépondreSupprimerTu n'es pas seule.
Bisous
je me souviens d'une petite fille qui s'indignait parce que son copain de CE2 avait des chaussures minables , lui donnait sa paire de baskets neuves sous prétexte qu'elle avait elle, plusieurs paires de chaussures... ses parents étaient fières d'elles même s'ils devaient racheter une nouvelle paire de baskets... je me souviens d'une petite fille qui vidait sa trousse pour remplir celle du même camarade pour éviter qu'il ne se fasse gronder par la maîtresse... ses parents étaient déjà fières d'elle même s'ils n'en disaient rien... je me souviens d'une petite fille qui contestaient jusqu'au caté les affirmations de la religieuse chargée de transmettre la bonne parole sur le mariage.. elle affirmait en CM1 que l'on pouvait s'aimer, avoir des enfants, sans être mariés et être heureux... Ses parents étaient fières de cette liberté de parole mais n'en disaient rien...Je me souviens qu'au fil des années, la petite fille a continué au collège, au lycée à braver certains adultes quand la punition était injuste où le verbe injurieux... Ses parents ont toujours et encore été fières d'elles... Ils ont juste oublié de lui dire que faire et dire à contre courant a souvent un prix, un prix fort: celui de "l'exclusion" et parfois des larmes ,Ils n'ont pas su lui donner les armes pour se protéger ils n'ont pas su la protéger de cela parce qu'ils étaient et sont toujours tellement fiers de ce la petite fille qu'elle était et de la jeune femme combattive qu'elle est..." les femmes qui pensent sont dangereuses"
RépondreSupprimerJe me souviens d'une petite fille , en CE2, qui donnait sa paire de baskets toute neuve ,à un copain, dont les chaussures étaient en mauvais état... Ses parents en étaient fiers, ne disaient rien même s'ils étaient contraints d 'acheter une nouvelle paire de baskets! Je me souviens de cette même petite fille qui remplissait de ses propres affaires, la trousse du même copain pour qu'il ne se fasse pas réprimander par la maîtresse... Ses parents en étaient fiers mais ne disaient rien... Je me souviens d'une petite fille qui affirmait à la religieuse chargée de dispenser la bonne parole et la bonne morale, que le mariage n'était pas obligatoire pour s'aimer et pour faire des enfants. Ses parents en étaient fiers et se réjouissaient de sa liberté de parole de petite fille. Je me souviens de cette petite fille qui en grandissant, au collège et au lycée, s'indignait contre une punition injuste, un propos injurieux d'un enseignant... Ses parents en était fiers et ne disaient rien...Mais ses parents ont juste oublié de la protéger des conséquences d'une telle attitude qui dérange l'égoïsme, le chacun pour soi¨... ses parents ont juste oublié de lui donner des armes pour ne pas souffrir et se protéger parfois aussi... ça , ses parents n'ont pas su le faire et il lui faut maintenant les fabriquer toute seule... même si ses parents sont tellement fiers de la jeune femme libre et généreuse qu'elle est devenue! " Les femmes qui pensent sont dangereuses"
RépondreSupprimerJe me retrouve un peu dans ce que tu dis, le masque, tout ça...... Mais je suis plutôt étonnée que tu te sentes pas ou peu aimée.... Je trouve que tes écrits (puisque je ne connais que ça) font de toi quelqu'un d'aimable au contraire, et je n'ai pas l'impression que ton coté "sûre de toi" soit si flagrant, en tout cas par écrit.....
RépondreSupprimerMoi je dis reste comme tu es, tu as des ami(e)s, qui t'aiment comme tu es ♥
Comme toi et comme tout le monde, je connais le sentiment de se sentir seule au monde. Pourtant on ne l'est pas. A essayer de tout comprendre, tu interprètes, tu déformes. Tu te sens jugée et se faisant tu juges malgré toi; tu divises comme si les autres étaient différents de toi. FAUX!
RépondreSupprimerTu es fragile, tu as besoin de reconnaissance et d'encouragements, comme tout le monde. On est tous les mêmes de manière très singulière.
Reste dans l'amour sans intellectualiser quoique ce soit. Autorise toi vraiment à être ouverte à ça et je suis sûre que tu le percevras.
Et comme tu le dis: bas les masques! (D'ailleurs, si tu n'as jamais tenté le clown,je te conseille vivement. Confrontation avec soi même assurée!)
A bientôt!
Stéphanie Fragile ;)