il m'a console

Ça peut sembler dérisoire.

Mais ce calin la, ça faisait un moment que je l'attendais. Ça n'enlève pas la tristesse, ni les larmes mais j'ai eu au moins l'impression qu'il a entendu mon désespoir.

Ce matin, il pleut. J'ai l'impression d'être en adéquation avec la pluie. Que le ciel m'accompagne dans ce chemin vers l'acceptation. J'ai toujours pense que j'aurais deux enfants. Petite, j'imaginais même qu'ils auraient deux peres différents.

Et puis il y a eu ce rêve quelques semaines avant la conception de la crevette. Je me voyais avec deux petite filles.

Quand Eloise est née devant la brutalite de cette accouchement, je me suis dis "plus jamais". Mais je n'avais pas abandonne mon rêve pour autant. Il y avait ces bébés du bout du monde. Je me voyais parfaitement partir chercher un enfant en Chine ou au Brésil.

L'annonce de la grossesse de cette copine m'a mis les yeux face a la réalité que je refusais de voir. Non. Il n'y aura probablement pas d'autres enfant qui s'accrochera a
La vie dans mon corps. Oui je deviendrais sans doute comme ma belle-mere, a jamais endeuillée par une grossesse qui n'a poiurtant pas existee.

J'ai fait un choix de vie qui demande cette concession impossible et obligatoire.

Je l'ai condamnee ma crevette a grandir seule, a vivre au milieu des adultes. Bijoux trop precieux qui sera le tout de parents trop aimants et de grands parents ne vivant que pour elle.

Je dois vivre avec ce manque la. Et je ne le dois qu'a moi. Maintenant je dois accepter que ce jour est le premier jour du reste de ma vie. Et avancer.