Mercredi soir après le yoga, discussion avec ma copine Marie, le prof et moi, sur le fait d'aimer et de donner. Je vous passe l'ensemble de la conversation, parce que passionnante mais longue, mais je n'en ressors pas indemne.
Et puis je lis ce post de chez la brodeuse du phare.
Et je repense à deux choses:
D'abord ce livre qui m'a fait changer ma vision du don:
C'est l'histoire d'un homme qui meurt après avoir voulu sauver une petite fille sur une attraction. Arrivé "la-haut", il rencontre 5 personnes dont il a changé la vie sans le savoir.
Quand j'ai lu ce livre, j'ai compris que ce qu'on donne n'est pas forcément ce qu'on croit donner. Parfois le plus important, nos actes les plus décisifs sont en fait, des petites choses de la vie quotidienne dans lesquels on ne croit pas mettre grand chose.
Un jour une ancienne collègue, me parle d'un patient qui lui demande sans cesse de mes nouvelles parce que "c'est un peu grâce à elle que j'en suis là"... Je ne me souvenais même pas du patient en question... Après coup ça m'est revenu. Un homme apathique que tout le monde coocoonait.
Un jour je l'avait pris entre quatre yeux en lui disant "bon, écoutez, vous commencez à me gonfler. Vous boulez quoi? Rester apathique tout le long de votre vie? Très bien, vous en prenez le chemin. Mais moi, si vous êtes heureux comme ça, je n'ai plus rien à faire avec vous. C'est à vous de vous bouger les fesses pas a moi..."
Je m'étais fait incendier par l'équipe "c'est un homme fragile et dangereux...". N'empêche que les paroles ont fait mouche...
La deuxième choses c'est une reportage. Je n'ai pas retrouver ce reportage mais c'était un petit garçon de 10 ans, malade, qui avait chanté avec Celine Dion. Le reporter lui pose la question:
- Tu n'as pas peur que les autres se servent de toi maintenant parce que tu a rencontré Céline Dion, qu'ils se rapprochent de toi parce que tu es "célèbre"? Que tu sois trahit un jour?
- Non. J'ai déjà été trahit. Mais c'est eux qui sont perdant, pas moi. Moi ce que j'ai à donner, je le donne, si ils ne savent pas quoi en faire, c'est eux qui sont perdant. Moi j'ai gagner quelque chose en partageant. Eux il ont perdu quelque chose en me trahissant.
J'ai toujours gardé cette leçon de vie en tête. Et essayé de faire de mon mieux pour aider les autres.
De la discussion de mercredi soir sur le parking, j'en ai retenu une chose: c'est qu'on est un tout. Je fais partie du monde, mais je ne suis pas le monde.
Si j'agis bien, si je donne, si je fais passer l'amour qui est de passage par chez moi, il me reviendra. Je ne pourrais pas changer le monde toute seule, parce que je ne suis pas le tout. Mais si je continue à donner, peut-être que j'en inspirerais d'autres comme ce petit garçon m'a inspiré et plus nous serons nombreux, plus nous pourrons changer les choses.
Si je n'inspire personne, peut-être que le peu que je ferais, changera quelque chose de ceux qui m'entoure et alors j'aurais changer une partie du monde en distribuant cet amour.
Je crois que même si c'est dur, parfois, il faut continuer à donner, même si on se fait piquer, gifler, même si on est déçu.
Parce que parfois, les réactions arrivent bien plus tard. Et parfois, on rencontre des gens comme nous qui changent les choses et on se sent plus fort.
Perdre du temps à être en colère, c'est perdre du temps sur la vie.
Il n'y a pas de don à ceux qui le mérite ou à ceux qui ne le mérite pas. Il y a juste donner et recevoir. Et tout ce qui est donner est un acte sur le monde. Je crois que c’est tout ce qu'il faut en retenir
Et je repense à deux choses:
D'abord ce livre qui m'a fait changer ma vision du don:
C'est l'histoire d'un homme qui meurt après avoir voulu sauver une petite fille sur une attraction. Arrivé "la-haut", il rencontre 5 personnes dont il a changé la vie sans le savoir.
Quand j'ai lu ce livre, j'ai compris que ce qu'on donne n'est pas forcément ce qu'on croit donner. Parfois le plus important, nos actes les plus décisifs sont en fait, des petites choses de la vie quotidienne dans lesquels on ne croit pas mettre grand chose.
Un jour une ancienne collègue, me parle d'un patient qui lui demande sans cesse de mes nouvelles parce que "c'est un peu grâce à elle que j'en suis là"... Je ne me souvenais même pas du patient en question... Après coup ça m'est revenu. Un homme apathique que tout le monde coocoonait.
Un jour je l'avait pris entre quatre yeux en lui disant "bon, écoutez, vous commencez à me gonfler. Vous boulez quoi? Rester apathique tout le long de votre vie? Très bien, vous en prenez le chemin. Mais moi, si vous êtes heureux comme ça, je n'ai plus rien à faire avec vous. C'est à vous de vous bouger les fesses pas a moi..."
Je m'étais fait incendier par l'équipe "c'est un homme fragile et dangereux...". N'empêche que les paroles ont fait mouche...
La deuxième choses c'est une reportage. Je n'ai pas retrouver ce reportage mais c'était un petit garçon de 10 ans, malade, qui avait chanté avec Celine Dion. Le reporter lui pose la question:
- Tu n'as pas peur que les autres se servent de toi maintenant parce que tu a rencontré Céline Dion, qu'ils se rapprochent de toi parce que tu es "célèbre"? Que tu sois trahit un jour?
- Non. J'ai déjà été trahit. Mais c'est eux qui sont perdant, pas moi. Moi ce que j'ai à donner, je le donne, si ils ne savent pas quoi en faire, c'est eux qui sont perdant. Moi j'ai gagner quelque chose en partageant. Eux il ont perdu quelque chose en me trahissant.
J'ai toujours gardé cette leçon de vie en tête. Et essayé de faire de mon mieux pour aider les autres.
De la discussion de mercredi soir sur le parking, j'en ai retenu une chose: c'est qu'on est un tout. Je fais partie du monde, mais je ne suis pas le monde.
Si j'agis bien, si je donne, si je fais passer l'amour qui est de passage par chez moi, il me reviendra. Je ne pourrais pas changer le monde toute seule, parce que je ne suis pas le tout. Mais si je continue à donner, peut-être que j'en inspirerais d'autres comme ce petit garçon m'a inspiré et plus nous serons nombreux, plus nous pourrons changer les choses.
Si je n'inspire personne, peut-être que le peu que je ferais, changera quelque chose de ceux qui m'entoure et alors j'aurais changer une partie du monde en distribuant cet amour.
Je crois que même si c'est dur, parfois, il faut continuer à donner, même si on se fait piquer, gifler, même si on est déçu.
Parce que parfois, les réactions arrivent bien plus tard. Et parfois, on rencontre des gens comme nous qui changent les choses et on se sent plus fort.
Perdre du temps à être en colère, c'est perdre du temps sur la vie.
Il n'y a pas de don à ceux qui le mérite ou à ceux qui ne le mérite pas. Il y a juste donner et recevoir. Et tout ce qui est donner est un acte sur le monde. Je crois que c’est tout ce qu'il faut en retenir
:) J'aurais aimé être là durant votre conversation.
RépondreSupprimerJe crois que le plus dur n'est pas tant de donner, mais surtout de recevoir. Il est difficile de recevoir une main tendue, on se sent fragilisé émotionnellement. Et lorsque les gens ont donné , donné, et encore donné à celui qui ne sait recevoir. La déception est grande.
Bon là je pars sur un autre trip hein. Bref !
Bizzzz
Non, non j'ai pasé la même question! Et il m'a répondu ça:
SupprimerC'est l'histoire d'un maitre yogi qui voit un scorpion se noyer dans l'eau. Il met ça main dans l'eau et veut le sauver. mais il se fait piquer. Il retente le coup mais se fait à nouveau piquer.
L'élève qui est à coté de lui lui demande pourquoi il continue puisqu'il se fait piquer "parce que, lui répond le maître, je suis fais pour aimer, le scorpion est fait pour piquer". Il prend une feuille et à l'aide de la feuille aide le scorpion à s'en sortir.
La morale de cette histoire c'est que parfois, le problème n'est pas de donner mais de comment on donne. Et parfois il faut peut-être donner autrement...
Ensuite, (oui j'ai beaucoup appris de cette conversation. Ou du moins peut être réfléchit...), ce que tu donnes, tu le donnes sans arrière pensées. Parce que voilà, à cette instant le seul plaisirs que tu as c'est de donner. Donc après tout, est-ce que tu es perdante si l'autre ne sait pas recevoir.
Réfléchissons. Si tu joue au tennis, tu fais un super service et tu prends un plaisirs dingue à envoyer. Si l'autre ne te recois pas la balle, est-ce que tu es perdante? Est-ce que tu prends moins de plaisirs? Bien sur que le partager, lorsque l'autre te répond c'est génial.. Mais tu n'es pas responsable de ce que l'autre va en faire. Et ça se trouve un jour, il en sera capable,et le plaisirs sera encore plus grand parce que tu l'auras attendu et espérer. Si tu avais laisser tomber à la première ou même la dixieme balle, bah tu n'aurais jamais ce plaisirs là.
Et puis peut être qu'au bout de la centième, tu pourra lui dire aussi "bon écoute là tu ne fais aucun effort alors, j'arrête, réfléchis toi à comment t'améliorer, je ne peux pas faire les choses à ta place...". parce que ça aussi c'est aider de parfois lâcher l'autre pour qu'il apprenne par lui- Même... Tu crois pas? (putain j'ai l'impressions d'être C. Halmos dans psychologie magasine...)