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Je n’aime pas l’été. Voilà, c’est dit.
Il y a des gens qui attendent l’été comme on attend le Messie.
Ils s’illuminent dès que la température dépasse 22°C, se roulent dans la crème solaire SPF 2 comme dans une potion magique, et parlent de “plaisir de vivre en sandales” les yeux brillants.
Moi ? Je vis l’été comme une attaque personnelle.
🌡️ 1. Parce que j’ai chaud. Tout le temps. Et je peux RIEN y faire.
Non, je ne “profite pas du soleil”. Je le subis.
Je me transforme en crêpe vivante dans les rues de mon village, haletant et suant dans les pentes poussette à la main, je colle dans mes vêtements, j’ai des auréoles façon carte météo, et je fonds du visage même à l’ombre.
Et ce n’est pas comme l’hiver, où tu peux empiler des couches et survivre. En été, quand t’as tout enlevé sauf la décence, t’as encore trop chaud.
Et là, surprise : les gens te disent “bois de l’eau” comme si t’y avais pas pensé toute seule. Mais Michel!!! La mer Méditerranée sort tout entière de dessous mes aisselles!!!
👙 2. Parce que c’est la saison du corps exposé (et du jugement permanent)
L’été, tout le monde se met à se découvrir.
Et si t’es grosse, ronde, ou juste pas foutue comme une pub H&M, on te le fait sentir. Subtilement, bien sûr :
- “Tu n’as pas trop chaud en manches longues ?”
- “Tu devrais essayer les robes, ça libère”
- “Mais si, tout le monde peut porter un maillot !”
→ Traduction : “Couvre-toi ou montre-toi, mais choisis bien pour ne pas déranger nos yeux éduqués à l’Instagram-skinny-filter.”
Et moi, pendant ce temps, j’essaie de m’habiller pour ne pas me coller, suer, brûler, rougir, frotter…
Bref, pas pour séduire. Juste pour survivre.
🥗 3. Parce qu’on ne mange plus que de la burrata
Ok, c’est bon la burrata.
La première fois.
Peut-être la deuxième.
Mais on va se calmer, non ?
Burrata-tomates. Tomates-burrata. Burrata-pastèque. Pastèque-feta.
On dirait que les gens oublient que la cuisson existe. On n’a pas besoin de four, juste de créativité.
Et moi, pendant ce temps, j’ai envie d’un plat chaud, de fromage fondu, d’un gratin ou d’une soupe miso, pas d’une tomate en tranches “sur son lit de rien avec un filet d’huile.”
📚 4. Parce que c’est la saison de la socialisation obligatoire
Barbecues. Apéros. Soirées rooftop. Invitations dans des maisons où tu ne sais pas où poser ton maillot mouillé.
L’été, on dirait que tu dois aimer les gens.
Tu n’as plus le droit d’être casanière. Tu passes pour une rabat-joie dès que tu refuses une rando de groupe ou un feu de camp qui finit à 2h du mat avec un mec qui sort une guitare.
Moi, je veux juste lire avec un thé. Et du plaid. Et la pluie qui tambourine contre ma fenêtre. L’été m’épuise. L’automne me soigne.
☀️ 5. Bonus round : les raisons bonus (et très valides)
- Les moustiques : ils m’aiment. Moi, non. C’est vrai. Tu passes ta vie à te gratter comme un ticket de millionnaire sauf que tu perds toujours.
- Les vacances à planifier = stress logistique + budget
- - Tu fais quoi en août ?”
- Le sable dans le slip de bain (et entre les pages de ton livre)
- C’est la seule période de l’année où tu as le temps de baiser mais ton corps qui ressemble à un radiateur refuse de produire plus de chaleur sous peine de faire péter les plombs
- Les gens en mode “sunshine positivity toxique”. Ça va meuf, t’as bu un mojito à la baraque à frites. On va pas s’emballer non plus.
- Les cheveux qui gonflent, la peau qui colle, le maquillage qui coule
- Les voisins qui font des barbecues à 23h en criant “Libertéééé » en sautant dans la piscine que tu n’as pas.
- Le port du short en jean : une épreuve mentale ET physique
🍂 L’automne, ce héros incompris
Tu veux savoir ce que j’aime ?
L’odeur des livres neufs, les chaussettes douces, les chocolats chauds, les écharpes confortables, les soirées cocooning où personne ne t’invite à faire un pique-nique, et où personne ne te juge si tu dis non.
Alors non, je n’aime pas l’été.
Et c’est pas grave.
On se retrouvera en octobre. Mon plaid, mon chocolat chaud et moi.
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