Ce matin, je suis tombée sur un article dans BIBA (oui, je sais… pas de jugement hein !) intitulé : « Est-ce que liker, c’est tromper ? »
Euh… pardon ?
Ça m’a fait sourire et en même temps, ça m’a interrogée. Qu’est-ce que ça veut dire, pour moi, “tromper” ? À quel moment je me sentirais réellement trahie ? Et inversement, à quel moment j’aurais le sentiment d’avoir trompé mon partenaire ?
En y réfléchissant, la réponse m’a semblé assez simple : je crois que je me sentirais trompée à partir du moment où il y aurait un rapport sexuel avec une autre personne. Un baiser déclencherait chez moi une grosse colère, une “connexion linguale” vaudrait probablement une semaine à l’auberge du “chacun son côté du lit”, et des corps trop dénudés pour être honnêtes… peut-être une rupture temporaire, histoire de remettre l’église au milieu du village.
Mais soyons honnête : un (j’ai bien dit un, pas 54 329) rapport sexuel hors de notre mariage ne provoquerait pas forcément une séparation. Ce qui, pour moi, serait le plus douloureux, ce serait une relation suivie… et le silence qui va avec. Le mensonge, la double vie, les secrets : voilà ce que j’aurais le plus de mal à supporter.
Je crois que je pourrais comprendre – avec beaucoup de tristesse bien sûr – si un jour il arrivait en me disant : “Je suis tombé amoureux de quelqu’un d’autre.” Ça me briserait le cœur, mais les sentiments ne se commandent pas. En revanche, cacher, mentir, faire les choses en douce… ça, ça détruit tout et ça laisse des cicatrices profondes.
“Liker” la photo d’une personne qu’on trouve attirante ? Fantasmer un peu sur quelqu’un d’autre ? Ça ne remet pas en cause l’amour que je porte à l’homme avec qui je partage ma vie. Ce serait mentir de prétendre qu’aucun autre visage ne nous fait jamais de l’effet, qu’on passe trente ans à ne voir que l’autre sans jamais regarder autour de soi. Bien sûr que parfois les yeux dérapent, parfois le désir aussi… mais l’amour qui nous lie, lui, reste unique.
Et tant qu’il n’y a pas la cerise sur le cheesecake, franchement… ce n’est pas bien grave.
Il faut aussi se rappeler d’où viennent nos représentations : nous sommes issus d’une culture judéo-chrétienne qui a façonné notre société. La culpabilité y est profondément ancrée. Pour ma part, je n’ai pas envie de m’empêcher de reconnaître la beauté – au sens large – d’une autre personne, si cela ne remet pas en question mon désir d’être l’unique femme de mon mari. Nous en parlons, nous en rions… et je crois même que cela rend notre couple plus solide
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Pleins de petit mots Jito!