Qui suis-je vraiment?
C’est une question que je me pose souvent. J’ai mis longtemps à le décrire, à broder autour de ce que je suis… j’ai fais pas mal de psychanalyse aussi… est-ce que ça permet de se découvrir… parfois… en tout cas on découvre ses fonctionnements…
Alors, ce matin, je me posais cette question difficile… si je devais me décrire, comment je parlerais de moi? En écrivant je me dis que cet article est tellement intime et égocentrique qu’il va attirer très peu de monde mais après tout tant pis… 😂
Bon. Disons déjà que je suis une femme. Là dessus y a pas de doute. Je ne me suis jamais interrogé sur mon identité de genre: depuis toute petite je me sens fille, et même si je m’apprête peu, j’aime avoir des seins et avoir porter la vie. Je me sens femme pleinement et ce n’est pas une interrogation pour moi.
Je me sens pleinement attiré par les hommes aussi. Mon amoureux bien sûr, même si parfois mon œil traîne sur Mehdi Nebbou, Roy Dupuis ou Phil Collins plus jeune… Bon j’ai toujours été attiré par les hommes plus vieux que moi. Pas forcément de 30 ans mais la petite dizaine me convient bien. Est ce que j’ai déjà été attiré par des filles? Intellectuellement et parfois même sentimentalement: des admirations très
Fortes qui pouvaient flirter avec l’amour oui. Mais le corps féminin ne m’attire pas du tout. J’avoue que se mélanger à l’homme que j’aime, la fusion des corps est une sexualité qui me convient (j’essaie d’être soft mais vous m’avez bien compris quoi… je préfère les frites aux moules quoi…).
J’ai du mal à me situer par rapport à ce que je projette sur mes pairs. Je ne sais pas si j’attire la sympathie ou le rejet. Je sais que je peux être très expressive et en faire trop. Ou bien être totalement effacée. Mais dans les deux cas j’observe, j’analyse, je m’adapte. Je suis la première à voir ton petit sourire que tu contiens quand je parle de telle personne, à voir cette micro hésitation quand je te pose une question qui te gêne, et ce grattement de nez, ces yeux qui se baissent quand tu mens je sais aussi les percevoir. Je suis très forte à ce petit jeu… mais parfois je me plante et cette analyse supposée devient une vérité dans ma tête et je pars en vrille…
Je ne cesse de dire que le regard des autres m’importe peu. Mais ça c’est pas trop vrai. En soit quotidiennement j’y fais peu attention. Mais j’avoue que je m’habille, mesure mes mots, ne dit pas totalement ce que je pense parce que j’ai envie qu’on m’aime. Je crois que j’aimerais tellement entendre une conversation où j’entendrais « ouaaaah… Magali je l’adore c’est une fille géniale… ». Mais j’imagine tout le temps qu’on dit plutôt de moi « elle est folle, elle est chante, … ». Bref je suis surtout très névrosée je crois.
Alors j’ai cette fâcheuse tendance à vouloir « être gentille ». Je veux absolument aider les gens, m’investir, devenir essentielle. Je ne suis pas sure que ce soit une très bonne astuce, ou un bon calcule… j’essaie d’apprendre à faire autrement mais c’est pas encore ça. J’essaie d’être drôle aussi. Bon. Ça ça marche mieux. Surtout que je ne fais pas toujours exprès. Je suis assez tête en l’air. Donc il M’arrive de monter dans des voitures qui ne sont pas les miennes, d’oublier mes clefs dans une poussette que j’ai vendu à la brocante, de faire 25km en voiture avec les clefs sur le toit de la bagnole (Dieu merci il faisait très froid, les clefs sont restée accrochée par le givre) ou encore de faire la queue pendant 1h30 pour une ouverture d’association et découvrir que je suis dans la queue pour les sans papiers (je me disais bien que ça parlait pas beaucoup français).
Je suis une mère aussi. Des fois je me demande si ça ça rentre dans mon identité. Comme on se demande « quelle mère je suis? » sans doute un peu. Bon. Quelle mère je suis? D’après ma fille géniale. Mais j’ai peur qu’elle veuille un peu me rassurer. Je suis souvent « trop » ou « pas assez ». Je suis focalisée sur autre chose et je ne fais pas attention à elle… ou alors j’exige des compte rendue de sa vie intérieure qu’elle refuse à me donner. Normale elle a 13 ans. Bref je suis un peu une mère « comme je peux ». Je pense toujours qu’au collège ils doivent me surnommer « la relou », parce que je les contacte pour un oui ou pour un non et que je m’inquiète trop pour elle.
En fait, je m’aperçois que j’ai toujours cette impression d’être trop. Trop présente, trop prendre l’espace, trop grosse, trop
Bruyante, trop délurée … des fois j’aimerais être une petite chose fragile, discrète… la petite dame discrète coincée entre ses livres et ses chats…
Bon bah là c’est loupé . Je suis plutôt la fille qui parle librement en publique, celle qui ne laisse pas beaucoup de place aux autres … celle qu’on remarque et qui est un peu sans gène… (et puis j’ai un chien) mais ce n’est pas pour ça que je suis mieux dans mes baskets avec ça. C’est plus fort que moi. J3 n’ai même pas envie qu’on me remarque. Je crois que j’ai juste envie d’être libre.
Ça c’est, je crois, une bonne définition de moi finalement. Je suis quelqu’un de profondément libre. Je n’aime ni les conventions ni les politesses. J’ai envie de dire ce que je pense au gens (mais pas n’importe comment… en mettant les formes). Dire ce qu’on pense c’est aussi leur dire qu’on les aime, qu’on les admire, qu’on est reconnaissant. Puis des fois c’est aussi leur dire « bah là non. Je suis blessée par ce que tu as fait et j’ai besoin de te le dire ». Je déteste les gens qui disent « ça plait ou ça plait pas c’est pareil ». Parce qu’il ne s’agit pas de seulement vider mon sac mais bien tenter de réparer quelque chose qui a été cassé. Donc j’essaie souvent de ne pas blesser l’autre en lui disant les choses. Mais j’avoue que s’il ne m’entend pas j’ai tendance à disparaître.
Je suis libre des conventions sociales aussi je crois. Je déteste les cases, les généralités … « les femmes », « les hommes », « les arabes », « les flics « , « les homos »…
Je déteste ça. Je suis une femme blanche, cisgenre, hétérosexuelle, française, mère de famille… comme Marine LePen, Laetitia Casta et Josiane Balasko. Et je vous assure que nous n’avons pas grand chose en communs les unes avec les autres.
J’ai besoin qu’on respecte mon individualité, ce que je suis. Comme je respecte mes amis et mes l’humanité pour ce qu’elle est (du moins j’essaie parce que c’est pas tous les jours facile).
Je suis cet être complexe, en mouvement , en mue constante… une fille de 45 ans ans qui a du mal à s’aimer mais qui essaie. Une fille qui gratte là où ça fait mal pour être toujours meilleure. Mais qui s’en veut ne pas y arriver. Peut être qu’un jour je serai la petite dame du rez-de-chaussée avec ses chats et ses livres. Pour l’instant je suis moi. Et je ne sais pas tout à fais encore qui c’est.
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